L’élection présidentielle est passée.
Près de 40% des moins de 35 ans ne se sont pas rendus aux urnes. Pourtant, les jeunes n’ont jamais été aussi engagés : marche pour le climat, engagements associatifs et au niveau local… Mais les sujets qui les concernent ont été peu abordés, voire occultés pendant la campagne. : écologie et environnement, précarité des jeunes, accès au logement et à l’emploi, égalité homme-femme… Ce n’est sans doute pas la seule raison de ce taux d’abstention.
Pour certains, il y a indifférence ou défaitisme, pour d’autres, il s’agit bien de s’engager, mais il faut choisir un autre chemin.
Sûrement aussi que se pose la question de la confiance : peut-on croire ces femmes et ces hommes politiques ? Et si oui peuvent-ils vraiment changer quelque chose à notre réalité ? Pour certains, il y a indifférence ou défaitisme, pour d’autres, il s’agit bien de s’engager, mais il faut choisir un autre chemin.
Nous sommes dans le temps de Pâques, le temps des passages et des retournements. Si la résurrection du Christ ne nous permet pas d’y voir plus clair que les autres, elle nous éclaire quand même et nous donne confiance : un chemin est toujours possible.
Le Christ nous demande surtout de défendre les plus faibles : ceux qui passent pour moins honorables, ceux qu’on oublie, ceux qui n’ont pas de voix.
Hervé Giraud, prélat de la Mission de France, s’est exprimé entre les deux tours : « Cette période de crises écologique, anthropologique, migratoire, sanitaire, humanitaire, ecclésiale, sans compter la guerre subie par l’Ukraine, fait émerger beaucoup de tensions et de divisions, entre concitoyens, et même entre catholiques. (…) L’Esprit nous appelle à nous faire proches de ceux que nous croisons et que nous cherchons à rejoindre. Le Christ nous demande d’aimer mes ennemis, de dénoncer les injustices, de proposer la miséricorde, d’accueillir au-delà de ce que nous nous croyons capables. Il nous demande surtout de défendre les plus faibles : ceux qui passent pour moins honorables, ceux qu’on oublie, ceux qui n’ont pas de voix. Ce sont eux à qui nous devons penser et faire penser. Qu’il s’agisse des plus pauvres, des migrants, des victimes de violence dans l’Église et dans la société, de personnes finissant leur vie, il nous faut reconnaître et défendre notre prochain, avec nos faiblesses, « la dignité inaliénable de chaque personne humaine, indépendamment de son origine, de sa couleur ou de sa religion » (Fratelli tutti, 39). »